
Les Oracles
Nous pouvons nous rendre compte que les oracles ont une influence dans un autre domaine : la politique, mais il s’avère qu’à l’époque il y a en réalité une dépendance mutuelle entre les oracles et les politiciens car ces derniers avaient besoin de ces prédictions afin de prendre d’importantes décisions.
Crésus :
Dans un premier exemple, nous allons évoquer Crésus. Crésus était détruit par la mort de son fils mais lorsqu’il apprit que les Perses agrandissaient très vite leur territoire, sous le commandement de Cyrus. Il voulut absolument réprimer cette expansion. Il envoya donc selon, Hérodote dans son Histoire, Livre I, « des députés en divers endroits, les uns à Delphes, les autres à Abes en Phocide, les autres à Dodone […] ». Il envoie donc des hommes consulter des oracles pour lui pour savoir auxquels se fier. Il fit la requête de demander aux oracles ce qu’il faisait à un jour précis. Hérodote nous indique alors : « On ne connait que la réponse de l’oracle de Delphes, et l’on ignore quelle fut celle des autres oracles. ». Hérodote nous affirme qu’il ignore l’oracle que les Lydiens reçurent dans le temple d’Amphiarüs, mais que Crésus reconnut aussi ces oracles comme vrai.
(Cette carte représente la Lydie pendant l’Antiquité. Source : http://www.lethist.lautre.net/img_turquie/carte_lydie.gif)
Crésus décida d’envoyer des hommes pour enfin poser sa réelle question. Voilà ce qui se passa, selon Hérodote : « les Lydiens présentèrent les offrandes, et consultèrent les oracles en ces termes : « Crésus, roi des Lydiens et autres nations, persuadé que vous êtes les seuls véritables oracles qui l’ai est dans le monde, vous envoies ces présents, qu’il croit dignes de votre habilité. Maintenant il vous demande s’il doit marcher contre les Perses et s’il doit joindre à son armée des troupes auxiliaires. » Voilà la question qu’ils posèrent aux deux oracles et, Hérodote nous donne leurs réponses : « Les deux oracles s’accordèrent dans leurs réponses. Ils prédirent l’un et l’autre à ce prince que s’il entreprenait la guerre contre les Perses, il détruirait un grand empire ». Crésus comprit ici qu’il pouvait renverser l’empire de Cyrus : « Crésus partit donc avec son armée pour la Cappadoce, afin d’ajouter ce pays à ces Etats animé surtout et par sa confiance en l’oracle » (Hérodote). Seulement, Crésus avait mal saisit l’oracle, et il n’allait pas renverser l’empire de Cyrus mais bien le sien en allant le combattre. Nous pouvons donc en déduire que même si l'oracle a été mal interprété par Crésus, il avait besoin de son assurance pour prendre la décision de partie à la guerre.Ce qui nous prouve que certains politiciens se sentent obligés de consulter un oracle avant de faire un choix décisif.
Alexandre Le Grand :
Puis en second exemple, nous allons parler du conquérant Alexandre Le Grand. Alexandre Le Grand est un immense conquérant à son époque, au IVème siècle avant J.C. Il accumule les prouesses, aussi bien militaires qu’intellectuelles. Il avait cependant des comportements un peu particuliers, comme celui avec la Pythie. En effet, en 335, il demande à consulter la Pythie, puisque c’est un acte normal pour tous Grecs. Malheureusement, il y arrive un jour néfaste, où il n’y a pas de consultation. La Pythie refuse donc et Alexandre, contrarié, la traîne de force au temple. Cette dernière lui déclare alors : « Tu es invincible, mon fils », ce qu’il interprète comme un oracle excellent. Finalement, nous pouvons nous apercevoir que cette dépendance qui semblait tout d'abord être à sens unique est en réalité une dépendance mutuelle. En effet, le contexte dans lequel la prédiction est faite pourrait amener à douter quant à la véracité de la prédiction donnée: il se pourrait que l'oracle ait menti afin de satisfaire les attentes du conquérant.
